Contrairement à une idée reçue, reprendre le travail après un accident cardiaque est bénéfique pour le cœur et contribue à sa guérison. Mais plus que l’état de santé, ce sont parfois des blocages psychologiques ou purement professionnels qui empêchent le malade de reprendre son activité.
Le temps est loin où le patient cardiaque était considéré comme inapte à la reprise du travail et à l’activité physique en général. Au contraire : lorsque l’état du muscle cardiaque le permet, on recommande au malade de reprendre l’activité professionnelle un mois après la sortie de l’unité de soins intensifs. Or, actuellement, seuls 70 % des malades reprennent leur activité, et ce dans les 3 mois qui suivent l’accident cardiaque. Une reprise « tardive » pouvant être liée à de nombreux blocages psychologiques, professionnels ou socio-économiques.
La reprise du travail, précédée par une visite de pré-reprise, contribue à favoriser la guérison. Il reste au médecin du travail à confronter l’état de santé du salarié et les éventuelles séquelles cardiaques, aux nécessités et contraintes du poste de travail, quitte à lui proposer un aménagement de poste ou une reprise progressive.
Source :
Communication du Dr Marie-Claire d’Agnosa-Boiteux, relevée dans le cadre du 32ème congrès national de médecine et santé au travail (Clermont Ferrand), et rapportée dans « Le Quotidien du Médecin », 5 juin 2012, n°9136