D’après une étude récente, 80 % des salariés interrogés réclament des stages dans les domaines de la formation et de la prévention.
Une étude qui révèle également que les accidents de travail sont plus fréquents dans les TPE et les PME.
Les accidents de travail (AT) sont-ils plus fréquents depuis la crise économique ? Non, si l’on en croit les résultats d’un sondage européen établi par le groupe Dekra en juillet 2011.
Dans ce baromètre réalisé auprès de 1800 entreprises, dont 700 entreprises françaises, réparties dans 6 pays européens, il s’avère que 89 % des entreprises interrogées n’en ont déclaré aucun dans les deux années écoulées. Ainsi, entre 2008 et 2011, les AT y ont été presque divisés par deux.
PME et TPE en première ligne
Selon que l’on appartient à une PME*, à une TPE**, ou à une grande entreprise, les risques d’AT ne sont pas les mêmes. D’après cette étude, en 2008 les PME et TPE concentraient en effet 60 % des AT et 87 % des accidents mortels. En cause, un recours plus fréquent aux intérimaires ou encore l’emploi de salariés moins expérimentés. Plus surprenant, 46 % des personnes interrogées estiment que le comportement des salariés constitue le premier facteur de risque d’AT.
Flambée des TMS, mais pas seulement
Autre enseignement de ce baromètre, les TMS et surtout les lombalgies continuent de progresser de façon inquiétante. Elles font l’objet de 2/3 des pathologies professionnelles reconnues. Des cas de pathologies professionnelles qui ne cessent d’augmenter : on en dénombrait en effet environ 8000 en 1998 contre 49 000 en 2009. Reste enfin, et non des moindres, les risques psychosociaux (harcèlement, souffrance au travail, stress, violences, burn out, incivilités…) dont le coût économique pour la collectivité Nationale est estimé à 1,5 milliards d’euros chaque année.
Un manque d’information
Toujours selon cette étude, le manque de formation et d’information sur la prévention des risques constitue un facteur aggravant pour 60 % des personnes interrogées. Et 80 % souhaitent une formation pour améliorer la prévention. Un besoin pressant de formation qui s’explique sans doute par le fait que 9 salariés de PME/TPE sur 10 se sentent exposés à l’AT.
* Petites et moyennes entreprises, de moins de 250 salariés.
** Très petite entreprise, de moins de 20 salariés.