Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent les salariés, aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle. Le plus souvent, ils peuvent être évités grâce à des méthodes de prévention adaptées.
Les TMS : c’est quoi ?
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Les troubles musculo-squelettiques touchent les muscles, les tendons et les nerfs autour des articulations. Ils se manifestent par des douleurs et une gêne dans les mouvements. Les plus courants sont les tendinites de l’épaule, l’épicondylite (coude), le syndrome du canal carpien (poignet) et les lombalgies (dos).
Ces TMS peuvent apparaître en cas de gestes répétitifs, d’efforts importants, de postures prolongées, de maniement de charges lourdes… Aujourd’hui, une quinzaine de TMS sont reconnus comme étant des maladies professionnelles (MP) et en représentent la première cause.
Les TMS en chiffres :
• Les TMS représentent 85 % des maladies professionnelles.
• 9,7 millions de jours d’arrêt de travail ont été prescrits en 2010.
• Toujours en 2010, plus de 43 000 personnes souffrant de TMS ont été indemnisées par l’Assurance maladie, pour un coût estimé à plus de 900 millions d’euros.
Tous les secteurs sont concernés
Les TMS peuvent toucher tous les salariés, quel que soit leur secteur d’activité et la taille de leur entreprise :
• agroalimentaire et exploitations agricoles,
• commerce,
• métallurgie,
• BTP,
• nettoyage industriel,
• services aux entreprises et à la personne,
• activités bureautiques…
Certains métiers sont néanmoins plus concernés que d’autres : les ouvriers agricoles et industriels, les travailleurs du bâtiment, les métiers de la grande distribution, les agents d’entretien, les aides à domicile, etc.
Les TMS peuvent également affecter les sportifs et les musiciens. Plus surprenant : ils touchent aussi les « accros » aux SMS et aux jeux vidéo.
La reconnaissance de la maladie professionnelle
Comment agir ?
Le plus souvent, les TMS peuvent être évités avec une bonne stratégie de prévention santé.
Première étape : réaliser un état des lieux, pour bien connaître la situation de l’entreprise et construire une politique de prévention efficace. Différents acteurs peuvent y contribuer : le médecin du travail, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), les services RH, les délégués du personnel, les managers…
Deuxième étape : identifier des moyens d’agir contre les TMS. Par exemple :
• mieux aménager les postes de travail ;
• mettre à disposition des outils d’aide à la manutention ;
• diversifier et alterner les tâches ;
• informer et former les salariés…
Le CHSCT, un acteur de prévention santé à part entière
Des experts pour vous accompagner
Il est possible de solliciter l’aide de spécialistes de la prévention : le réseau de prévention des risques professionnels de l’Assurance maladie, le réseau des Agences nationales et régionales pour l’amélioration des conditions de travail (Anact-Aract), des ergonomes…
Harmonie Mutuelle vous propose également plusieurs formes d’appui :
• des outils d’information et de communication élaborés par des professionnels, experts en santé publique ;
• des ateliers-formations animés par un réseau d’intervenants, experts en santé au travail ;
• un accompagnement complet : du diagnostic santé des salariés à la mise en œuvre d’un plan de prévention parfaitement adapté.
Sources :
Dr Michel Aptel, responsable du laboratoire TMS au sein de l’Institut national de recherche et sécurité (INRS) de Nancy
Prévenir les TMS ne s’improvise pas, dossier du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, octobre 2011.