Plus de 6 Français sur 10 sont des usagers de la route : dans leur vie personnelle, pour leur trajet domicile-travail ou dans le cadre de leur profession. Quel que soit le temps qu’ils passent au volant, tous peuvent, à un moment ou un autre, ressentir les effets de la somnolence. Informer les conducteurs permet de prévenir les accidents.
Les effets de la somnolence au volant
La somnolence se traduit par une baisse progressive de la vigilance. Les temps de réaction du conducteur augmentent. Son acuité visuelle et sa vision latérale diminuent. Ses mouvements manquent de coordination… jusqu’à l’endormissement.
Certains facteurs peuvent contribuer à cet état : le manque de sommeil, un repas trop lourd, une température excessive dans le véhicule, un trafic dense ou très faible, de mauvaises conditions météorologiques… ou tout simplement, la monotonie du trajet (comme les lignes droites).
On estime aujourd’hui qu’un accident sur autoroute sur trois est dû à la somnolence ; et la moitié d’entre eux interviennent lors de trajets de moins de deux heures.
Apprendre à reconnaître les premiers signes
La somnolence commence souvent par des picotements au niveau des yeux, un raidissement de la nuque, une sensation de tête qui « tombe », des douleurs de dos ou le regard qui se fixe. Il est conseillé de s’arrêter, dès leur apparition, même à quelques kilomètres du lieu d’arrivée.
Si le conducteur ne se repose pas, il rencontrera de plus en plus de difficultés à rester éveillé et concentré. Bâillements, paupières lourdes, fourmillements dans les jambes, envie incessante de changer de position, petites déviations du véhicule ou modification involontaire de la vitesse… Dans ce cas, une sieste s’impose vraiment ! C’est la seule alternative possible.
Savoir gérer la fatigue quand elle se présente
Il est préconisé, tout au long du trajet, de :
• s’accorder quinze à vingt minutes de pause toutes les deux heures ;
• faire un peu d’exercice physique pendant les pauses ;
• ventiler l’habitacle ;
• écouter de la musique pour rester alerte ;
• boire de l’eau le plus souvent possible.
En cas de longue distance, il est également recommandé de manger léger avant le départ. Il est bon de rappeler, par ailleurs, que :
• si les siestes sont efficaces à court terme, elles ne doivent pas remplacer le sommeil continu ;
• le café peut également accentuer, à très court terme, le degré de vigilance. Mais consommé avec excès, ses effets peuvent nuire à la conduite. En effet, l’hyperexcitation provoquée par la caféine est susceptible de compromettre la prise de décisions adaptées et rapides face à une situation d’urgence.
Conseils et astuces pour gérer sa fatigue
Le saviez-vous ?
Un vacancier sur deux réduit son temps de sommeil habituel pour avancer l’heure du départ ou préparer le chargement du véhicule.
Certains choisissent également de voyager de nuit après une journée de travail. Il est alors important de dormir quelques heures et d’éviter de rouler pendant les horaires habituellement consacrés au sommeil. Les accidents surviennent, en effet, le plus fréquemment entre 2 h et 5 h du matin ou à l’heure de la sieste, entre 13 h et 15 h. Idéalement, il ne faudrait pas rouler plus de six à huit heures dans une journée.
Sources :
11e Journée nationale du sommeil, Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), 18 mars 2011.
Bien dormir, mieux vivre, Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes), 2009.
Le site de la Sécurité routière, édité par le gouvernement.
Le site Pausez-vous, édité par l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes (ASFA).